Originaire des Hauts de France, ma passion pour l’écriture, et plus particulièrement pour les mondes imaginaires, a débuté quelques années après mon arrivée en Bretagne. J’ai compris tardivement qu’elle ne datait pas d’hier. Même si aujourd’hui je suis convaincu que le folklore breton a joué un rôle prépondérant dans l’entreprise de cette activité.
L’envie d’écrire un roman n’est pas venue tout de suite, car à l’époque je n’avais pas conscience que j’étais passionné par les mondes magiques, surnaturels et légendaires. Lorsque j’ai visité certains sites mégalithiques, lu quelques ouvrages évoquant la légende arthurienne, vu de nombreux documentaires en lien avec le Moyen âge, inconsciemment, mon imaginaire s’imprégnait de ces événements passés.
Puis, en 2015, les idées ont germé. À partir de là, j’ai compris que mon imaginaire était accro à l’heroic fantasy. Au début, c’était un plaisir de développer mon univers dans mon coin sans me projeter vers l’avenir. Mais au moment où j’ai rassemblé l’ensemble de mes idées, visualisé l’étendue du monde que je pouvais créer, j’ai commencé à me documenter sur les légendes bretonnes, celtiques et nordiques. Même si la base de mon inspiration provenait de certaines sagas littéraires connues et reconnues, telles que le Seigneur des Anneaux (plusieurs races), Harry Potter (magie), ou le Trône de fer (conflits géopolitiques).
Mais finalement, quel est mon but ?
Délivrer des messages, amener les lecteurs vers une prise de conscience.
Depuis le début de notre civilisation, le monde est multiculturel. Malgré tout, au jour d’aujourd’hui, nos différences creusent encore des fossés au lieu de constituer une véritable force. Mon souhait est donc de donner de l’espoir, de faire rêver les lecteurs, de changer les mentalités en usant de métaphores, même si parfois, il m’arrive aussi d’être cruel avec mes protagonistes. Celles-ci reflètent néanmoins notre quotidien, qu’il soit composé de joie, de peine, de frustration, de rire ou de larmes. Et traitent des sujets qui nous concernent tous, comme les incivilités, la violence (sous toutes ses formes), la place de la femme dans la société, le racisme et la peur de la différence.
Voilà ce que j’essaie d’insuffler dans la série fantasy Cœur de Menhir. Si vous souhaitez en découvrir davantage, rendez-vous au Festival Finistellaire.
Bibliographie
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Village en quête de tranquillité cherche tueur de dragon
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Que savent les chenilles des papillons ?
1)Pouvez-vous vous présenter ?
Passionnée de contes, d’histoires fantastiques et de romans de science-fiction. Ce qui m’inspire, ce sont les ambiances, ce que je peux observer de la société qui m’entoure, les personnes comme les événements.
J’exerce professionnellement en tant que psychologue et conteuse. Les deux métiers s’équilibrent l’un l’autre. Ils ont tous les deux un rapport avec la découverte et la création de soi.
2)Comment êtes-vous venu à la lecture ? (premières lectures en général, en imaginaire)
Mes premières lectures de science-fiction étaient : les robots d’Asimov, les chroniques martiennes de Bradbury et la nuit des temps de Barjavel. J’ai découvert par hasard « le guide du routard galactique » de Douglas Adams, ça a été une grande révélation : et en plus, c’est drôle :)
3)Votre enracinement dans ce qu'on appelle les imaginaires est-il délibéré et fruit d'une passion ?
Mon intérêt pour l’imaginaire est totalement délibéré. Pendant mon adolescence, je vivais à Rennes-le-Château, dans l’Aude. Ce village a une histoire de trésor mystérieux et attire des personnes tout à fait fantastiques. J’y ai vu toute sorte de style : gaulois, druides, chercheurs de trésor, chasseurs de fantôme, allumés de tout poils…
Non loin de là, il y a la montagne de Bugarach qui est connues pour ses OVNI. Dernièrement, elle était le QG du Christ Cosmique : Sylvain Durif.
4) Dans l'imaginaire on distingue (le sigle SFFF) science-fiction, fantasy et fantastique ,quel est votre genre préféré et pourquoi?
Le genre que je préférais était la SF qui me portait dans un monde imaginaire probable. Je lisais surtout des nouvelles parce que j’aimais bien décliner une idée sous plusieurs formes comme la série des robots. Aujourd’hui, je me suis attachée aux dragons et à la symbolique mystique donc plutôt de la Fantasy.
5)Quels sont vos 5 auteurs favoris (ou plus) en imaginaire et en général ?
The first : Douglas Adams, ensuite Bradbury, Asimov, Jules Verne, Barjavel. Récemment, j’ai découvert Liu Cixin et la BD « Umbrella Academy » que j’apprécie beaucoup.
6)Lisez-vous encore beaucoup malgré vos activités professionnelles et l’écriture ?
J’avoue que j’ai beaucoup moins de lecture « loisirs » depuis que je me suis installée en libéral parce que la psychologie demande de se mettre à jour tout le temps et c’est beaucoup de lectures. C’est un peu pour cela que j’aimerais faire un revirement professionnel vers le conte et l’écriture. Je prépare ma retraite :)
7)Quel temps consacres-tu à l'écriture (jour ou semaine ou mois)?
C’est très aléatoire et c’est surtout par cycle. Il y a des moments avec beaucoup d’inspiration et d’autre c’est le calme plat mais j’ai toujours des idées qui me viennent. Quelquefois, j’arrive à les noter : j’ai des carnets remplis !
8)Avez-vous d'autres passions ?
La psychologie est une passion exigeante. Si j’avais pu, j’aurais aimé faire un doctorat mais les conditions matérielles ne me l’ont pas permis. J’aime beaucoup étudier : la nature, le ciel, les humains… Chercher à comprendre comment tout cela fonctionne.
9)Quelles difficultés avez-vous rencontré pour vous faire éditer ? Que pensez-vous des gros éditeurs (pratiques) et de l’autoédition ?
Je comprends que pour entrer dans une grosse maison d’édition, il faut montrer patte blanche. Ils ont des tonnes de manuscrits qui leur parvienne tous les jours. L’écueil, c’est qu’ils ont tendance à publier toujours les mêmes auteurs pour ne pas prendre de risque.
Sans doute faut-il passer par des concours, des forums… se faire connaître avant d’y accéder :) Et si on y arrive, ce n’est pas forcément la gloire assurée.
En revanche, l’auto-édition, c’est satisfaisant car on est édité. Mais ce n’est pas le bout de la course : encore faut-il être distribué ! Et ça, c’est un autre travail. J’ai essayé les « éditions » de livres à la demande sur internet : si on ne te connaît pas, on ne te trouve pas et si tu veux tes livres, il faut les acheter.
10)La Bretagne, son terroir, ses légendes, la culture celtique comment y êtes-vous sensible ou pas?
J’adore la culture celtique, même si je ne la connais pas très bien. Le merlin l’enchanteur de Barjavel est atypique mais attachant. J’aime beaucoup les histoires se rapportant à la transition entre la culture païenne et les chrétiens.
D’ailleurs mon conte parle des dragons du Porzay.
Un coup de gueule pour finir peut-être c'est permis
Ce n’est pas vraiment un coup de gueule mais un constat : quand j’avais 15/16 ans, j’entendais partout « c’est comme ça ». Moi, je voulais changer le monde puisqu’il était insatisfaisant pour tout le monde, semblait-il. Je ne comprenais pas pourquoi les autres ne voulaient pas le changer aussi. Je crois que c’est ça qui me plaisait, en fait, dans la SF : proposer une autre version de ce monde.
Mais c’est dur le changement, à l’échelle du monde, d’une société, d’un groupe… alors que c’est tellement naturel. Si le monde ne changeait pas, nous serions tous encore figé à une époque antique ! Mais la frustration vient de ce que le changement est tellement lent qu’on ne s’en aperçoit pas vraiment.
J’aurais tellement voulu voir l’humain intelligent ! :)
Par courriel finalisé le 15 octobre 2024 / Jean-Pierre FREY pour la 29ème dimension