Amateur de science-fiction réaliste et intrigué par les histoires de voyages dans le temps, Hoel Cumunel,
jeune Breton du Centre-Finistère (Carhaix), a eu envie d’écrire son propre roman sur ce thème et nous
livre avec Les Explorateurs temporels, son premier ouvrage.
Nous y découvrons des messages et des valeurs implicites que l'auteur a voulu transmettre : le local,
l'écologie, le partage des richesses, la société de loisirs et de spectacle, les luttes de
pouvoir, le financement de la recherche scientifique, l'image et la communication,
la sauvegarde du patrimoine de l'Humanité.
Bibliographie
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Les Explorateurs temporels (2022)
Assister à une grande bataille napoléonienne incognito ? Survoler le naufrage du Titanic ou suivre des combats de gladiateurs dans la Rome antique tout en sirotant un cocktail ? Grâce à la société Explorations temporelles, tout est possible pour qui est riche ou très chanceux. Thelo n’échappe pas à l’engouement pour ce tourisme d’un nouveau genre. À tout juste 18 ans, il prend part à une excursion qui promet un spectacle grandiose. Destination : la cité gauloise d’Alésia, en 52 av. J.-C., quand les légionnaires de César encerclent Vercingétorix et son armée. D’abord palpitante, l’expérience vire au cauchemar lorsque les explorateurs temporels se retrouvent bloqués dans le passé. Arriveront-ils à revenir ? Ne vont-ils pas modifier le passé et leur futur ?
Trois questions où plus aux autrices/auteurs Finistellaire#4.
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Peux-tu te présenter ?
33 ans, originaire de Spézet, où je suis élu municipal. Professionnellement parlant, je suis chef de projet depuis un an et demi à Carhaix, pour l’association Wimoov, dans le domaine des mobilités. J’ai écrit un seul livre : Les Explorateurs temporels. Je ne parle pas du roman d’aventure que j’ai écrit entre mes 12 et 15 ans !
2.Comment es-tu venu à la lecture ? (premières lectures en général, en imaginaire)
Harry Potter (pas très original !), ce sont mes premiers longs romans, à partir du CM1-CM2. Mais avant cela j’avais notamment lu quelques romans jeunesse d’une écrivaine Bretonne bien connue : Evelyne Brisou-Pellen.
3.Ton enracinement dans les « imaginaires » est-il délibéré et fruit d'une passion ?
Un penchant qui s’est confirmé année après année, en lien avec ma curiosité pour les sciences de l’univers, pour l’anticipation, les enjeux écologiques, les utopies et dystopies…
4.Quels sont tes 5 auteurs favoris (ou plus) en imaginaire ?
Pêle-mêle : Robert Silverberg, Claire Holroyde (en particulier pour La Comète), Jules Verne, Alain Damasio, Connie Wilis.
5.Lis-tu encore beaucoup malgré tes activités d’écriture et professionnelles ?
Très peu de lectures ces derniers temps en dehors des notices de montage et documents techniques, trop occupé par le chantier de ma maison, désormais terminé ! Et j’ai deux jeunes enfants, Albin, et Yuna, née en juin dernier.
6.Dans l'imaginaire on distingue (le sigle SFFF) science-fiction, fantasy et fantastique, quel est ton genre préféré et pourquoi ?
La science-fiction, lecture comme cinéma. Ce sont vraiment des genres à part entière de mon point de vue. Je suis assez peu sensible au fantastique et encore moins à la fantasy… La SF conserve un lien fort avec la vie réelle et ça me touche davantage.
7.Quel temps consacres-tu à l'écriture (jour ou semaine ou mois) ?
Quelques heures, certains jours, quand j’en avais le temps. Quand je m’y mettais c’était au moins pour une plage de deux heures. Il faut se vider la tête, se replonger dans l’histoire, dans l’ambiance, se projeter sur une séquence, puis écrire.
8.As-tu d'autres passions ?
Sonner de la bombarde au sein du bagad de Spézet !
9.Quelles difficultés as-tu rencontré pour te faire éditer ? Que penses-tu des gros éditeurs (pratiques) ?
Les éditeurs ont été submergés de propositions après les confinements… Difficile de se frayer un chemin. Mais j’ai très bien travaillé avec mon éditrice. Les gros éditeurs ont bien sûr des fonctionnements différents, propres à leur taille, à leurs contraintes économiques, au nombre de publications. Mais le point central est le temps que l’éditeur peut consacrer à chaque projet.
10.La Bretagne, son terroir, ses légendes, la culture celtique comment est-ce venu ? Par tes origines ?
Difficile de faire abstraction quand son bourg d’à peine 2000 habitants a accueilli plusieurs éditions de la fête nationale de la langue bretonne, a vu grandir un cercle plusieurs fois champion de Bretagne, puis un bagad, et est aussi le siège d’un acteur incontournable de la création littéraire et musicale bretonne : Coop Breizh, où j’ai travaillé 4 ans.
11.Un coup de gueule peut-être c'est permis.
Solidarité avec Coop Breizh, PME spézetoise presque septuagénaire qui est devenue un pivot de la production littéraire en Bretagne, distribue des dizaines d’éditeurs bretons, est aujourd’hui en difficulté économique. Tout geste de soutien est précieux !