"Rêveur"... "Tête en l'air"... "Sensible"... C'est ainsi qu'on me décrivait étant petit. Faut-il s'étonner que, devenu grand, je me sois mis à écrire des histoires fantastiques ? Le sport ? Trop peu pour moi, au grand dam de mon tour de taille. Écrire un livre, c'est mon marathon de Paris, mon ultra-trail du Mont-Blanc, mon... Bref. Vous m'avez compris.
Publié en 2012, mon premier roman, "La Terre des centaures", mélange fantasy et steampunk. Dans un style qui rend hommage à Jules Verne, A.C. Doyle, H.G. Wells et Miyazaki, il vous embarque dans une aventure épique sur fond de guerre entre animaux et humains.
Depuis, j'ai sorti cinq autres livres, dans des genres variés, des plus légers aux plus sombres : littérature jeunesse, théâtre, et plus récemment une recueil de nouvelles futuristes.
Alors ? Ca te dit de partir à l'aventure dans mon univers ?
Bibliographie
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La Terre des centaures (2012)
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L'Héritage des centaures (2015)
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Erwan l'elfe au canard (2014)
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Les Jeux fantastiques (2017)
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Tohu Bohu (2020)
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Le Duplicant et autres nouvelles du futur (2022)
Trois questions où plus aux autrices/auteurs Finistellaire#4.
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Peux-tu te présenter ?
Mon nom d'auteur est Paul A. Garance. Quadra, marié, 4 enfants et 1 chien, je suis employé dans une administration pour payer nos factures. Rien de palpitant jusque-là ! Ma vraie vie est ailleurs, quand j'écris. Depuis le collège, j'aime prendre la plume pour raconter toutes sortes d'histoires : nouvelles, bandes-dessinées, scénarios, mais aussi pièces de théâtre. J'ai commencé à écrire mon premier roman, La Terre des centaures, au début des années 2000. Après plusieurs refus et une réécriture, il a été publié en 2012. Et me voilà lancé ! 12 ans plus tard, je suis l'heureux papa de 6 livres.
2.Comment es-tu venu à la lecture ? (premières lectures en général, en imaginaire)
Sans être un « gros dévoreur » de livres, je les ai toujours beaucoup affectionnés, sous toutes les formes : papier, ebook, audio... Ma famille est essentiellement littéraire. Les premiers romans de l'imaginaire m'ayant marqué sont probablement La Nuit des temps, de René Barjavel, et Les Fourmis, de Bernard Werber, lus vers mes 15 ans.
3.Ton enracinement dans les « imaginaires » est-il délibéré et fruit d'une passion ?
Je lis de tout, mais j'ai une préférence pour les romans qui me font voyager vers un autre monde. Je veux du rêve. Je veux du « wouha ! » La société dans lequel je vis ne me procure pas ces sensations. Quand j'écris, j'adore tout réinventer, créer un monde de A à Z, à la fois fantaisiste et réaliste. C'est la partie que je préfère : la partie « divine ».
4.Quels sont tes 5 auteurs favoris (ou plus) en imaginaire ?
Difficile de choisir. Donc je vais citer les auteurs le plus spontanément possible : Bernard Werber, Jules Verne, H.G. Wells, J.K. Rowling, Tolkien, et... et... Bon, je dois m'arrêter à 5. Sans regret.
5.Lis-tu encore beaucoup malgré tes activités d’écriture et professionnelles ?
Je m'y efforce. Pour ma culture, mon besoin d'évasion et surtout mon bien-être. La lecture est en effet l'une des activités qui me détend le plus. L'offre de livre-audio s'est bien développée ces dernières années et cela m'aide beaucoup à maintenir un rythme de lecture régulier.
6.Dans l'imaginaire on distingue (le sigle SFFF) science-fiction, fantasy et fantastique, quel est ton genre préféré et pourquoi ?
Pas de genre préféré, tant que l'évasion est là, que l'histoire est solide et captivante, sans oublier des personnages forts. C'est la Sainte-Trinité pour qu'un livre conquiert mon cœur.
7.Quel temps consacres-tu à l'écriture (jour ou semaine ou mois) ?
Dans un monde idéal ou dans la réalité ? Malheureusement, clairement pas assez, ma vie actuelle ne s'y prêtant pas. C'est extrêmement difficile de concilier la vie familiale, professionnelle et l'écriture. J'envie les écrivains qui vivent de leur plume. C'est un vrai manque pour moi de ne pas pouvoir écrire plus. Mon objectif de vie idéale ? Écrire tous les matins et vaquer à mes occupations l'après-midi.
8.As-tu d'autres passions ?
Ma première passion reste le théâtre, que je pratique assidûment depuis l'âge de 9 ans. Actuellement, je dirige une troupe amateur à Brasparts. J'écris aussi des pièces. Sinon, mes autres violons d’Ingres sont le graphisme, le cinéma, la musique, la photographie, le modélisme, les décorations d'Halloween et de Noël... Depuis 2 ans, je me passionne aussi pour la création d'escape game et de murder party. Ma plus grande frustration ? N'avoir qu'une vie !
9.Quelles difficultés as-tu rencontré pour te faire éditer ? Que penses-tu des gros éditeurs (pratiques) ?
La Terre des centaures et Erwan, l'elfe au canard ont été édités par une maison d'édition classique, qui a malheureusement mis les clés sous la porte. Comme tant d'autres petites structures, hélas. Quand on n'est pas une star de Tiktok, se faire éditer une première fois est déjà très difficile, alors se faire rééditer est impossible. Les éditeurs ne prenaient même la peine de me lire, me renvoyant en pleine face des arguments purement mercantiles.
Étant polyvalent dans le monde de l'informatique et de la communication, j'ai donc repris mes droits et je me suis auto-édité, assurant seul toutes les étapes de la chaîne. C'est passionnant, mais très chronophage. Quand j'ai repris un emploi à temps plein, j'ai dû lever le pied.
Je reproche aux grosses maisons d'édition de ne prendre aucun risque et ne voir dans un livre qu'un objet commercial parmi tant d'autres. Quant à l'autoédition, au début dénigré, elle est maintenant archi-populaire. Il est devenu très facile d'éditer son propre livre. J'irais même plus loin : avec l'IA, il devient même très facile d'écrire un roman. C'est devenu un bon filon. C'est une dérive libéraliste qui m'inquiète, et dessert les quelques auteurs passionnés que nous sommes. Heureusement, des festivals comme le Finistellaire nous permettent de se réunir et se sentir moins seuls dans notre combat contre les moulins à vent.
10.La Bretagne, son terroir, ses légendes, la culture celtique comment est-ce venu ? Par tes origines ?
Je suis Finistérien d'adoption, depuis une quinzaine d'années, par le hasard de la vie. Rien ne m'y prédestinait, n'y ayant aucune origine, mais si c'était à refaire, ce serait avec un grand OUI sans hésiter. La Bretagne un pays à part entière, avec des paysages et une culture uniques au monde. On a souvent les pieds trempés, mais le cœur chaud. J'aime cette Bretagne un peu sauvage et rebelle, chaleureuse et solidaire. Il y règne une culture vivace des contes et légendes. On ne plaisante pas avec les korrigans ou l'Ankou. Elle est assurément une terre propice à la littérature de l'imaginaire. S'il y a bien un endroit en France où un auteur peut écrire de la SFFF sans complexe, c'est ici et nulle part ailleurs….
Reçu par courriel le 31 octobre 2024 Jean-Pierre FREY pour la 29ème dimension