Quinquagénaire d’une vingtaine d’années (dans sa tête), Richard est né à l’île de la Réunion, vit en Bretagne et a emménagé dans les Terres et Royaumes de l’Imaginaire depuis plusieurs réincarnations.
Licencié en psychologie, enseignant de Qi Gong et accessoirement « taoïste anarchiste », il grandira en se nourrissant autant des Comics Marvel et des blockbusters américains que des œuvres de Steinbeck, Edgar Poe ou Saint Exupéry, en écoutant bien évidemment du Heavy Métal.
La Division Armurian – La Nouvelle Garde - est son premier roman, publié par les éditions Kiwi, et repris cette année par la maison d’éditions L’Alchimiste.
Présentation brève de l'œuvre :
Tenant de la fiction historique, du roman d'espionnage et de la narration fantastique, La Division Armurian entraîne le lecteur, au fil d'un récit aux dimensions initiatiques, dans une aventure épique pleine de rebondissements.
À travers ce roman, Richard ROGER explore l’Histoire ainsi que les cultures traditionnelles, entremêlant dans le bouillonnement d’une période trouble de l’histoire (l’année 1938), des créatures de la mythologie celtique et des légendes irlandaises, des chamanes amérindiens et des maîtres d’arts martiaux chinois.
Bibliographie
La Division Armurian,
Tome 1 : La nouvelle garde. / Editions Kiwi Romans, collection Les Mystiques.
À paraître :
La Division Armurian – Tome 1 : La Nouvelle Garde (partie 1 et 2) aux éditions L’Alchimiste
La Division Armurian – Tome 2 : L’Armée de Thalie (partie 1 et 2) aux éditions L’Alchimiste
1.Quelle est votre approche pour créer des mondes imaginaires convaincants et immersifs ? Comment équilibrez-vous l'inventivité avec des éléments reconnaissables pour le lecteur ?
Pour ma part, j’ai besoin de visualisé, d’entendre, de ressentir. Lorsque j’écris, il m’est nécessaire d’être moi-même immergé dans l’histoire que je crée. Puis, je soumets mes écrits à l’épreuve de la lecture à voix haute ; je m’entends et je m’écoute, et je travaille et retravaille encore l’écrit jusqu’à ce que les mots se suivent et s’enchainent avec la fluidité et le rythme nécessaire pour que je rentre dans le texte comme si j’entrais dans un film. Si déjà moi, je n’arrive pas à « y croire », à « y être », je me dis que ce n’est pas la peine de soumettre le texte à des alphas-lecteurs ou lectrices. Et là, le rôle de l’alpha lecteur est primordial ; je choisis toujours un ami ou une amie qui a une bonne maîtrise du français ET (et ce « et » est extrêmement important) qui sera exigeant vis-à-vis de l’intrigue. Et puis, après son retour fait, je retravaille encore le texte, et à l’écrit, et à l’oral.
2.Les personnages de vos récits sont souvent confrontés à des situations extraordinaires. Comment développez-vous leur psychologie pour qu'ils restent crédibles et humains malgré l'environnement fantastique ou futuriste ?
En fait, bien souvent, avant d’avoir l’histoire ou l’intrigue clairement définie dans mon esprit, j’ai des personnages. Pour moi, la construction du personnage est primordiale. Je ne peux pas écrire une histoire qui le concerne si je n’ai pas sa psychologie en tête, son histoire, ses conflits, ses biais, ses démons, ses angoisses, ce qui le pousse à se dépasser ou au contraire, à s’enfoncer…
J’ai la chance d’avoir fait plein de métiers différents et d’avoir croisé plein de gens différents. J’ai eu plusieurs vies dans une vie, et je remercie l’Univers pour cela ; aussi, dans mes écrits, toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé n’est certainement pas fortuite et n’est surtout pas le fruit d'une pure coïncidence !
3. Les récits de science-fiction et de fantasy permettent d'aborder des thèmes sociaux et philosophiques sous un angle unique. Y a-t-il des messages ou des réflexions spécifiques que vous cherchez à transmettre à travers vos histoires ?
Oui ! Bien avant d’ouvrir un livre d’Histoire ou de m’intéresser à la politique ou aux évènements sociaux, je lisais de l’Heroic Fantasy, du Fantastique et de la SF. Certains textes, des dystopies ou des uchronies, me permettaient de m’interroger et aussi, de forger une réflexion sur le monde.
Au-delà d’une réflexion sur le Bien et le Mal, sur l’amitié, l’entraide, la fraternité, tous ces grands thèmes parfois un peu « surannés », ils se trouvent qu’il y a des romans qui insèrent des détails, voir des analyses, parfois très poussées sur des moments de l’Histoire, mais aussi sur la stratégie politique, sur l’art de la guerre et la tactique militaire, ou qui profitent d’un récit décalé pour retranscrire notre propre Histoire ou proposer des théories, des approches ou des éclairages intéressant sur tel ou tel évènement.
Me concernant, j’essaie de faire encore que la narration que je propose pose question, qu’elle interpelle, et lorsqu’une lectrice ou un lecteur m’écrit ou me dit qu’en me lisant qu’il est allé vérifier un élément du récit, qu’il a fouillé sur Internet ou qu’il a réouvert un vieux livre d’Histoire, je me dis que j’ai gagné !